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Sont inscrits à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, la cage d'escalier, la rampe de l'escalier, et l'ensemble des vitraux. C.R.P.S séance du 7 juin 2005. Arrêté préfectoral du 30 janvier 2006.

 

Primitivement construite à l’entrée du faubourg de Cantimpré (1901), totalement détruite sous les bombes de 1918, sa reconstruction est celle d’un élément vital de la cité, sur un emplacement nouveau, et "d’une importance correspondant à sa renaissance".

 

Tout le centre ville avait été systématiquement détruit par les Allemands en 1918. (Voir page Reconstruction)

Le nouveau plan de la ville améliorait la voirie, prévoyait un réseau d’égouts et rassemblait les monuments à reconstruire dans le Centre des Affaires. La Chambre de Commerce y trouvait naturellement sa place.

 

Derrière l’hôtel de ville, une nouvelle Place de 60 mètres par 75 a été créée spécialement pour donner accès à la Chambre de Commerce. Le terrain qui lui a été affecté, entre les rues d’Alger et de Nice, offre la forme d’un T.

 

En avant, avec sa façade sur la place de la République, c’est l’hôtel de la Chambre de Commerce. La branche de droite est consacrée au nouveau bureau de Poste. Celle de gauche abrite une salle de conférences.

 

L’hôtel proprement dit, œuvre de messieurs Leprince Ringuet et Herscher, architectes, comporte une surface de 20 mètres en façade sur une profondeur de 18 mètres. En arrière, une aile de 12 m. par 6 et une cour intérieure de 12 mètres par 8. L’ossature générale est en béton armé, les murs de remplissage, en brique. La couverture est en ardoises avec crochets.

 

L’ensemble est "d’une tenue moderne, imprégnée de régionalisme, suivant le programme imposé dès l’abord". Il s’agissait, pour l’architecte, de "faire jaillir une œuvre de terroir du vieux sol historique de Cambrai en Flandres". "Ce mélange de pierre et de brique, ce haut pignon…, de larges baies ouvertes à la lumière,… un sobre décor sculpté, à facettes géométriques accrochant le soleil tout au long de sa course journalière", sont d’après ses architectes, les éléments qui caractérisent le Nord.

La plupart des ornements (sculptures, ferronneries …) sont l’œuvre d’artisans cambrésiens.

Un grand vitrail à 2 travées occupe tout le panneau côté cour, au dessus du palier intermédiaire. Il comporte un résumé de tous les monuments caractéristiques de la vielle ville. Des blancs divers ont été obtenus par la variété des verres du commerce.

A l’arrivée dans la galerie du 1er étage, 2 verrières aux motifs décoratifs empruntés "au modernisme citadin et rural".

 

L’éclairage des diverses parties de l’édifice a fait l’objet de recherches précises : lustres, projecteurs invisibles, couronne de lampes, éclairage indirect par le plafond, et direct par des coupes, se retrouvent dans la grande salle de réunion (qui doit pouvoir servir de salle de bal à l’occasion !), dans le cabinet du président, et dans le grand vestibule.

 

Entreprises et artisans. Notes de Pierre Leprince Ringuet

"L'ensemble a été construit (maçonnerie et béton armé) par M. Sorlin de Cambrai avec beaucoup de soins, tandis que la menuiserie était exécutée par Fontaine Frères. On y goûtera les belles sculptures de Marcel Gaumont et de Paul Simon, bas reliefs allégoriques. Le vestibule, mosaïqué par Christofoli de cambrai, est revêtu de LAP, d'un coloris ocre pâle et doré d'un bel effet. Les fers forgés de J. Dubois sont particulièrement remarquables ainsi que les menuiseries de Normand et Crinon dont la bette table de la salle de réunion conçue pour réaliser le maximum de perfection est fort réussie. L'éclairage électrique dû à M. Noulier de Cambrai a comporté d'ingénieuses réalisations d'éclairage semis direct du meilleur effet et dont la mise au point fut délicate. Pour la peinture, M. E. Dutoit et M. Harpigny de Cambrai ont rivalisé de zèle et ont bien mis en valeur les staffs de M. Desbrières de Féchain."

 

Note de la rédaction :

LAP. Les émaux lapidaires (qui viennent de la pierre) sont issus de la cristallisation d'alumites de chaux, après chauffage ; on constitue ainsi des panneaux semi-translucides bruns, doux d'apparence, inaltérables, permettant d'incorporer des pigments, des métaux, et d'être sculptés ; cette technique a été inventée par Mr & Mme Séailles au début des années 30. Ils ont eu un très grands succès en décoration (Ruhlman, Martel pour le paquebot Normandie) et en art (Leyritz, Grüber, Fouquerai...).

 

En savoir plus sur l'Art déco cambrésien.

 

Visitez le site de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Cambrésis

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