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Inscription commémorative (1614)

 

Le millésime composé d'ancrages placés dans la frise supérieure et l'inscription latine gravée sur la table de marbre noir, rappellent la construction des vastes bâtiments sis à l'angle des rues du Grand Séminaire et des Ecoles.

Conçue dans le goût de la Renaissance flamande, cette œuvre charmante surprend de prime abord, par la richesse de son ornementation et la variété de ses détails.

La bordure de l'inscription est formée par une large moulure à faible relief ornée d'entrelacs. Au dessous et dans l'axe, se voit un cartouche circulaire, puis, autour du cadre, ce sont des cuirs bizarrement découpés, enchevêtrés et gracieusement repliés, au milieu desquels se jouent des anges, gros et joufflus, bien campés, tenant d'une main un chapelet de perles relié au cartouche central, tandis que l'autre main soutient l'extrémité d'une draperie festonnée qui leur enveloppe les reins. Puis, se détachent des fruits en opulentes guirlandes ou des palmettes débordant des coupes, accostés de luminaires d'où pendent des draperies et des perles. Dans les cuirs latéraux, émergent des têtes de chiens, des colliers de perles et des fruits, de belles crossettes feuillagées et des pointes de diamant. Enfin, dans la partie inférieure, se voient les mêmes ornements, des guirlandes de fruits sur lesquels reposent des oiseaux aux ailes éployées et, au centre, une ravissante tête d'ange. Une forte et belle corniche à modillons couronne l'ensemble.

Tout porte à croire que ce beau travail est dû à quelque artiste flamand, bon vieux praticien, qui, par un attachement tardif à des formes traditionnelles, a reproduit ces fantaisies d'une ingéniosité amusante si en faveur au temps de sa jeunesse. Malgré son étrange archaïsme, il n'en reste pas moins un morceau exquis et un excellent sujet d'études.

 

 

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Gravure de Nicq Doutreligne